Archives de catégorie : Histoire

Pour Pâques, découvrez la route des métaux précieux

Photo : Serge Godbout, 1950. BAnQ E6,S7,SS1,P81928

Pas question de s’ennuyer pendant le long congé de Pâques! Notre bon ami Gaétan reprend du service avec un nouvel article plus que complet sur l’ouverture des chemins au nord de Senneterre, une région que nous avons eu le privilège de découvrir grâce à ses articles précédents. Le nom de Rapide-des-Cèdres est souvent associé au célèbre pont du Canton Laas, le trophée ultime des chasseurs de ponts, mais une autre imposante structure de bois, non couverte, se trouvait sur ce territoire et nous aurons le plaisir de la découvrir dans les paragraphes qui suivent. Merci à Gaétan pour la rédaction et le partage de ces articles dont nous raffolons.

Bon congé de Pâques, le blogue sera de retour mercredi le 19 avril.

La route des métaux précieux

par Gaétan Forest

En 1925 la route longeant la rive ouest de la rivière Bell au nord de Senneterre se terminait à la hauteur du ruisseau Raymond, vis-à-vis les rangs 3-4 du canton Montgay, permettant de parcourir une distance modeste de 11 kilomètres. Le canton Ducros, bien qu’il ait été loti dès 1917 par l’arpenteur Georges Côté, demeurait une frontière inhospitalière au nord. Les colons les plus à plaindre étaient ceux qui s’étaient joints à la colonie franco-polonaise Nouvelle France-Pologne établie par le colonel Testart Obalski sur les rives du lac Shabogama (Parent). Ils devaient s’en remettre à la navigation sur le lac pour rejoindre la gare de Senneterre, à 32 kilomètres au sud. Le canton Ducros était en grande partie couvert de forêts d’épinettes noires, de pins gris, de bouleaux, de trembles et de mélèzes entrecoupées de savanes et de coteaux sablonneux. L’exploitation forestière fut favorisée dès le départ dans cette région au détriment de la colonisation agricole. La compagnie Senneterre Lumber y tenait chantier tout en faisant l’acquisition du bois des colons polonais. Les trois scieries de Senneterre fonctionnaient à plein régime. Mais l’isolement et la pauvre qualité des sols du canton eurent bientôt raison de l’enthousiasme des Franco-polonais pour l’agriculture, et la colonie se dispersa. Au nord, le canton Bartouille avait été morcelé en 1920 par l’arpenteur Georges Côté. Bien que ravagé en partie par les feux à l’époque, ce territoire constituait une bonne réserve en bois de sciage pour les industriels forestiers de Senneterre. Mais l’accès à cette ressource ne pouvait se faire que par eau, ou encore, en hiver, lorsque le lac était gelé. 1

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Ponts disparus : Le pont de la Compagnie à East Angus

Collection : Gérald Arbour

La semaine se termine par un autre petit bijou d’article signé de la plume de notre ami Gaétan. Cette fois, nous prenons la direction d’East Angus où nous découvrons le Pont de la compagnie, un nom qui fait tout son sens comme vous pourrez le découvrir en lisant l’article. L’anecdote du tir à la corde entre les habitants des 2 rives vous fera très certainement sourire. Un immense merci à Gaétan pour les heures incalculables qu’il met à chercher des informations historiques afin de rédiger ces captivants billets. Rappelons que vous pouvez tous les relire, ainsi que les chroniques de Gérald, en consultant la section Chroniques: Histoire de ponts. Le blogue sera de retour mardi.

LE NORD ET LE SUD

par Gaétan Forest

En janvier 1884 la corporation municipale du canton Westbury avait lancé un appel d’offres pour la construction d’un pont sur la rivière Saint-François à East Angus. Ce jalon sur la ligne ferroviaire du Québec Central était déjà à l’époque un centre dédié à l’industrie forestière. Avant la fin de l’automne, la population pouvait s’enorgueillir d’un beau pont couvert à deux travées de type Town simple (61-18-20). Remplaçant un bac, ce pont faciliterait la communication avec Cookshire. La proximité du complexe industriel de William Angus, rassemblant la scierie et les usines de la Royal Paper and Pulp Mills, le dépôt et sa voie ferrée, le barrage, conférait à ce site un caractère exceptionnel. 1

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Le pont Émery-Sicard en vedette dans une revue

Aujourd’hui je vous propose la lecture d’un excellent article signé de la plume de madame Raymonde Proulx. Il s’agit d’un intéressant texte publié dans le numéro de mars 2017 de Reflets, la revue de l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic. Le sujet de l’article est nul autre que le pont Émery-Sicard, le célèbre pont couvert d’Amos, secteur St-Maurice-de-Dalquier.

Vous pouvez consulter gratuitement l’intégral de la revue en cliquant ici.

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Traverser la frontière à Mansonville à l’époque

Une petite route de terre serpentant à travers champs. Au loin, le poste de douane donnant sur le Vermont. (Photo : Richard Sanders Allen, 1947)

La semaine se termine par un excellent article signé de la plume de notre ami Gaétan Forest. Drôle de hasard, le sujet de l’article est le pont de la Frontière, lequel était justement en vedette hier sur le blogue. Grâce à son excellent texte et à des photos d’archives inédites, Gaétan nous fait revivre l’époque qui a valu son nom à la célèbre structure de Mansonville. Traverser la frontière américaine de cette façon serait impensable de nos jours. Merci à Gaétan de partager avec nous le fruit de ses recherches.

Ce billet sera à la une du blogue pendant quelques jours. Je pars en voyage et je ne serai pas en mesure de publier avant mardi le 28 mars. À bientôt…

Traverser la frontière à Mansonville à l’époque

par Gaétan Forest

Quiconque s’aventure au-delà du pont de la Frontière par le chemin du Pont Couvert se butera à un cul-de-sac. Fermée à la frontière, cette voie ne permet plus d’entrer aux États-Unis. Le chemin est toujours utilisé du côté québécois par les résidents, mais il est abandonné du côté américain depuis 45 ans et son emprise est retournée graduellement à la nature. Ce chemin portait le nom de Old Mansonville Road. On lui connaissait d’autres appellations comme Mountain House Road ou encore chemin La Bonté. Du côté américain c’était LaBounty Road…

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Un saut dans le passé au pont de la Frontière

Photo : André Goossens

En ce lendemain de tempête, on prend la route en direction du pont de la Frontière, une structure unique dans le réseau des ponts couverts. Grâce aux photos d’André Goossens, on se replonge au tout début des années 80 alors que le lambris du pont était sans couleur. Les photos du jour sont inédites et n’avaient jamais été publiées sur le site auparavant.

Souvenirs d’une scène d’hiver féérique au pont Savoyard

Photo : Gérald Arbour

Avec la neige qui est tombée hier et qui continue peut-être encore de s’accumuler dans certaines régions du Québec, des photos d’hiver étaient de mise pour le billet du jour. Grâce à ces clichés inédits pris par notre ami Gérald en 1983, on retrouve le pont Savoyard dans un environnement on ne peut plus hivernal. Les photos sont à couper le souffle et de telles possibilités photographiques ne s’offrent pas à tous les jours. Merci à Gérald pour ces magnifiques photos très particulières.

Souvenirs de Val-Paradis

Photo : Claude Piché

Un visiteur du site, monsieur Claude Piché, a fait parvenir une photo qu’il avait prise au début des années 70 à Val-Paradis. Il s’agit du pont 61-02-36, une structure disparue en 1975 et qui aura certainement sa place un jour dans la section des disparus. Ce pont avait des avant-ponts en bois, une caractéristique pratiquement disparue sur nos ponts couverts encore en place. N’hésitez pas à partager vos photos d’archives avec les lecteurs du blogue.

Souvenirs de 2 ponts peints en beige en Abitibi

Pont des Souvenirs. Photo : Jeannine Beaupré

Pour le billet du jour, j’ai voulu illustrer à quel point il pourrait être facile de se tromper en regardant des photos d’archives. Avec les années, les ponts sont peinturés et comme certaines structures sont un peu semblables à la base, il faut parfois bien observer les détails sur les photos. Nos vedettes du jour sont le pont des Souvenirs et le pont du Petit-Quatre. Outre ces 2 structures, d’autres ont jadis porté ce célèbre beige dont le pont de l’Île et le pont de Chazel, pour ne nommer que ces deux-là. De nos jours, le pont des Souvenirs est le dernier pont en place à être de cette couleur. Toutes les photos du jours proviennent des archives cédées par madame Jeannine Beaupré.

Un saut dans le temps au pont de la Calamité

Photo : André Goossens

Le billet du jour nous replonge en 1984 grâce aux photos d’archives d’André Goossens. Il s’agit de clichés exclusifs qui n’avaient jamais été publiés sur le site auparavant. Longtemps gris, c’est justement en 1984 que le pont de la Calamité est passé au rouge. La structure n’a pas tellement changé depuis ce temps, mais on remarque qu’à cette époque, la tôle de la couverture était rouge elle aussi. En Abitibi-Témiscamingue, il ne reste que 3 ponts couverts à avoir été construits dans les années 20.

Découvrez le pont Wilson

Photo : Philippe Bonnet (1957). Collection : Gérald Arbour

La semaine se termine par l’ajout d’une structure dans la section des ponts couverts disparus. Cette fois on se retrouve en Estrie, plus précisément à Huntingville, une petite municipalité faisant maintenant partie de Waterville. Je vous invite donc à découvrir le pont Wilson, un pont couvert pourvu d’une ferme à poinçon multiple comme c’était souvent le cas dans cette région. Cette structure de 140 pieds permettait de traverser la rivière Ascot, aussi connue sous le nom de rivière au Saumon. On ignore la date de construction du pont Wilson, mais en 1957 un écriteau le donne comme étant fermé, puis on le remplaçait en 1958. Pour beaucoup plus de détails et de photos, incluant les sources complètes, je vous invite à visiter la page du pont Wilson. Merci à Gérald et Gaétan pour leur collaboration à ce billet.

Bonne fin de semaine. De retour lundi…