La seconde partie du bilan annuel 2023 est encore plus chargée que la première puisque nos ponts couverts se chargent de nous tenir bien occupés. Plusieurs événements variés auront marqué la deuxième partie de l’année, mais certains ont retenu notre attention plus que d’autres…
JUILLET
Juillet fut un mois chargé en nouvelles. Lors d’un arrêt au pont Grandchamp, Gérald découvrait un nouvel ajout à l’aménagement déjà fort complet, soit un gazébo. Après le stationnement, les bancs et les tables, les fleurs, la clôture de perche et les dos d’âne, on peut dire que la municipalité a beaucoup investi pour améliorer le site du pont couvert.
C’est en juillet que nous prenions connaissance des premières images du pont de St-Placide et de sa nouvelle toiture grâce à une visite effectuée par Luc Deneault. Afin d’éviter que la neige ne s’y accumule, on lui a donné un angle beaucoup plus prononcé, dénaturant ainsi le pont et touchant à sa valeur patrimoniale. Le choc est encore difficile à encaisser.
C’est aussi en juillet que plusieurs collaborateurs nous informaient du début des travaux de restauration du pont Alphonse-Normandin. Restauré par l’entreprise Audet & Knight, la structure reposera sur des poutres d’acier. De plus, la toiture en tôle sera remplacée, ainsi que le lambris qui sera rouge alors qu’il est plutôt dans les teintes de rose. Mais la plus grande surprise restait à venir. Nous y reviendrons mais signalons que les travaux se sont étendus jusqu’en décembre et qu’il reprendront au printemps 2024. D’ici là, une structure temporaire est en place.
Finalement, c’est aussi en juillet que Jean-Noël nous apprenait que les blocs en béton avaient été retirés du côté du Rang Sud au pont Bordeleau, et ce pour une raison qu’on ignore toujours à ce jour. Rappelons que des travaux de remplacement de la structure pourraient avoir lieu dès cette année, et que le pont couvert serait transformé en halte aménagée.
AOÛT
En août, alors que nos collaboratrices Mélanie et Daphnée passaient leurs vacances en Estrie, elles partageaient avec les lecteurs des photos de tous les ponts couverts de cette belle région. Elles rapportaient que l’accès au pont de Milby était barré et qu’un gabarit avait été endommagé. Le pont aurait réouvert avant la fin de l’été, mais il a été fermé en novembre comme c’est le cas à chaque année avant l’arrivée de l’hiver.
En août toujours, un mois après l’annonce des travaux au pont Alphonse-Normandin, Gérald décidait de se rendre sur place afin de prendre des photos de la structure en plein chantier. Il avait pu discuter avec les ouvriers pour apprendre que les culées seraient refaites en béton, pour être ensuite cachées derrière une cage de bois. Bien sûr il y aura des poutres de métal sous la structure, cachées elles aussi, sur lesquelles on déposera le pont qui aura un nouveau toit et un nouveau tablier. Mais une dernière surprise allait se pointer plus tard dans l’année…
SEPTEMBRE
En septembre, William Caswell, le président de la National Society for the Preservation of Covered Bridges aux États-Unis, était de passage au pont de Des Rivière. Il avait eu la grande surprise d’assister à une scène inattendue. Alors qu’il était en train de photographier le pont, il avait entendu un bruit d’impact à l’entrée de la structure. C’était un camion ne respectant pas la hauteur libre qui venait d’arracher un gabarit. Le camion avait reculé, le conducteur était sorti pour constater les dégâts, puis il était remonté dans le camion et avait quitté les lieux. Des photos de la scène avaient été prises, puis fournies à la police.
C’est aussi en septembre que Gérald effectuait une tournée des ponts du Bas-Saint-Laurent. Au pont de la Chute-Neigette, il remarquait l’ajout de nouveaux panneaux historiques à l’intérieur de la structure.
Lors de la même tournée, Gérald remarquait également que les culées avaient été renforcées au pont Bélanger. Elles commençaient probablement à s’affaisser. Il n’y avait rien eu d’autre à signaler aux autres ponts couverts visités lors de ce périple.
C’est aussi en septembre que William photographiait le pont Decelles, ainsi que le nouveau panneau historique relatant son histoire. Ce panneau historique a été réalisé par la municipalité de Brigham en collaboration avec le Comité d’histoire de Brigham. Presqu’au même moment, on apprenait aussi qu’une demande avait été déposée à la Commission de toponymie du Québec pour changer le nom du pont pour Decelles-Fortin.
OCTOBRE
C’est en octobre que je recevais un message de la part de madame Katy Fortier, la directrice générale et greffière-trésorière de la municipalité de St-Dominique-du-Rosaire, annonçant que le site du pont Davy avait été nettoyé au cours de l’été. Cette dernière révélait que la municipalité avait développé un circuit navigable de 21 kilomètres sur les rivières Davy et Harricana. En 2024, des quais d’embarquement, dont un pour kayaks, seront installés à l’endroit où se trouvait le pont Davy. Le site sera aussi aménagé avec des tables, une plateforme pour camper, un foyer, un BBQ et des toilettes. De plus, des panneaux relatant l’histoire du pont devraient être installés pour continuer de faire vivre l’histoire de ce pont unique.
C’est le 26 octobre que le ministre de la Culture et des Communications dévoilait son intention de classer le pont de la Frontière comme bien patrimonial, et ce en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Bien sur, l’Association du patrimoine bâti de Potton n’avait pas tardé à appuyer fortement cet avis d’intention de classement. Suivant cette annonce, ils avaient fait parvenir une lettre au Conseil du patrimoine culturel du Québec quelques semaines plus tard.
C’est aussi en octobre que nous parvenait la première photo des travaux effectués au pont du Sault grâce à madame Aline Lachance qui était de passage dans ce secteur. Même si peu de détails étaient connus sur cette restauration, les résultats vont s’avérer être plus que satisfaisants, mais nous y reviendrons.
NOVEMBRE
C’est en novembre que je recevais un message de Nancy Ryan, une nouvelle passionnée des ponts couverts. En à peine un an, elle a visité 73 ponts couverts du Québec avec sa fille. Ces dernières partageaient avec les lecteurs du blogue des photos de chacun des ponts visités pendant cette période.
En novembre également, par mesure préventive, le MTQ décidait de faire passer à 5 tonnes la charge maximum sur le pont Champagne, plutôt que les 12 tonnes qui étaient permises. Bien sûr, cette situation engendre des soucis aux agriculteurs du coin qui doivent effectuer un détour pour accéder à leurs champs. Le transport scolaire est aussi affecté. Le MTQ n’a fourni aucun autre détail sur l’état du pont ou sur d’éventuels projets le concernant.
C’est aussi en novembre que les 105 ans du pont Prud’homme étaient soulignés à la chandelle devant la structure historique en compagnie de passionnés militant pour la restauration de ce monument patrimonial. Plusieurs photos de ce rassemblement sont toujours disponibles sur la page Facebook du Comité SOS Pont Prud’homme qui a travaillé d’arrache-pied toute l’année pour que le MTQ restaure rapidement le pont couvert. Les actions se poursuivront assurément en 2024.
DÉCEMBRE
En décembre, les temps doux ont causé bien des problèmes. Plus de mille résidences avaient été évacuées de façon préventive à Chute-Saint-Philippe et Lac-des-Écorces dans les Laurentides car une digue menaçait de céder. Le pont Armand-Lachaîne risquait d’écoper en cas d’une mauvaise tournure des événements. C’est d’ailleurs une photo de ce pont couvert qui avait été choisie pour illustrer un article publié dans La Presse. Heureusement cette histoire s’était bien terminée après quelques jours d’incertitude.
Le choc fut violent en décembre à la vue de photos récentes du pont Alphonse-Normandin, méconnaissable à cause de l’ajout de poutres en forme d’arche à l’intérieur de la structure. Les coûts de cette restauration dépasseront les 6.6 millions de dollars. Un dossier à suivre au printemps.
C’est aussi en décembre que Robert L’Heureux, un précieux collaborateur, envoyait des photos du pont du Sault complètement restauré. Le lambris a été complètement remplacé, et on a utilisé des planches pré-peintes dont la couleur rappelle celle qu’on retrouvait sur le pont avant les travaux. Le mariage est parfait avec les tôles rouges de la toiture et les moulures du portique. Voilà une restauration très réussie.
Finalement, impossible de passer sous silence la fin du projet photographique Témoins de notre histoire après 14 belles années à parcourir les 4 coins de la province. Si je ne me trompe pas, ce sont 92 mises en scène de mariage qui auront été réalisées, pour un total de 93 ponts couvert (ponts jumelés). La plus belle récompense de ce projet aura été la rencontre avec Sylvie Crépeault. Une très forte amitié est née de ce projet. Il y a fort à parier qu’un bon jour, nous entendrons à nouveau parler de ce projet…