L’article du jour a été publié il y a déjà quelques mois, mais il demeure d’actualité puisqu’il contient surtout des anecdotes intéressantes à propos du pont McVetty-McKenzie. Celle sur la ligne téléphonique est particulièrement savoureuse. Il est également question de monsieur Bouffard, un gardien du pont dont je n’avais jamais entendu parler…
Lingwick : le pont entre les gens
par Sonia Bolduc
Il y a plusieurs choses à dire au sujet du pont couvert de Lingwick, dont le nom véritable est en fait le pont McVetty-McKenzie, mais deux sont particulièrement importantes. La première, c’est que ce pont, c’est celui de Doris Bouffard. Monsieur Bouffard habite juste en face, de l’autre côté de la 257. Et il a son pont à l’oeil. Depuis des décennies, il y va chaque jour. C’est lui qui prenait quotidiennement la mesure du niveau de la rivière aux Saumons et transmettait les données aux autorités afin de contrôler le débit par le biais des barrages en aval et en amont.
À l’époque, il devait appeler à St-Gérard. Mais sur la même ligne téléphonique que lui, il y avait 16 voisines, toutes des Écossaises qui pouvaient se jaser ça pendant des heures, ce n’était pas toujours simple d’obtenir la ligne. Parfois, il décrochait, c’était silence, il commençait son appel et les voisines se remettaient à jaser. Je sais, c’est pas de la grosse nouvelle, mais c’est de la belle anecdote pareil, non?!
L’autre truc quand même assez important concernant le pont couvert, c’est qu’on n’y circule plus en voiture depuis 1980, c’est à dire depuis qu’on a détourné la 257 et construit un pont laid en béton en 1979.
On aurait donc pu décider comme ça se fait malheureusement assez souvent de laisser la chose à l’abandon, ou pire encore, de mettre le pic et la pelle là-dedans.
Pantoute. Non seulement on a conservé le pont couvert, mais on y a juxtaposé un site de pique-nique sur le bord de la rivière, une boutique d’artisans et des panneaux historiques. Tu peux même le louer, le pont, pour une fête de famille, un mariage, whatever.
Mieux que mieux encore, et c’était là en fait la seconde chose d’importance dont je voulais parler, c’est que depuis l’an dernier, on y tient le gros party de La nuit du pont couvert qui prend ainsi la relève de Musique et maïs, qui se déroulait précédemment au Cochon SouRiant.
Les 22 et 23 août, y aura donc des artisans, des activités pour les flos, des microbrasseurs, de la bouffe, du camping gratuit et, et, ET de la musique dedans le pont. Oui oui. Sur scène, à un bout du pont, y aura Bernard Adamus, Urbain Desbois, Cou Coupé, Street Meat et Chiendent qui se relaieront pour assurer une atmosphère de fête. Et dans ce même pont, des standing bars, un bar ça va de soi, du monde, pas mal de monde quand même, avec de la bonne humeur et de l’envie de fêter.
En fait, quand Jonathan Audet parle des aménagements sur et autour du pont pour sa nuit de rêve, tu sens que ça va être cool et agréable. Et quand Jonathan, monsieur Bouffard ou le maire Marcel Langlois parlent de ce pont, tu sens qu’il fait partie de la fierté et de la vie du village.
Source : La Tribune
C’est un des ponts couverts qui m’a le plus impressionnée à date. Très belle structure, bâtie sur une rivière très ‘’vive’’. Merveilleux endroit!
Merci Christiane, je suis totalement d’accord avec toi. Une structure unique dans notre beau paysage québécois.
À quoi servent les trappes dans le tablier du pont? Il y a aussi une règle à mesurer.