Il était grand temps que j’ajoute un pont couvert dans la section des disparus, et celui que j’ai choisi est une pièce de choix puisqu’il coïncide avec le récent 100e anniversaire d’Amos. Voici donc le pont 61-01-58 qui est sans doute mieux connu sous le nom de « Pont du village ». Vous trouverez encore plus de photos sur la page de ce pont. Ci-dessous, j’ai tenté de résumer les grandes lignes dans l’histoire de ce regretté pont…
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Construit en 1919, le pont couvert d’Amos mesurait 281 pieds de long. Cette structure de 2 travées de type « Town élaboré » permettait de traverser la rivière Harricana, au coeur du village d’Amos. Le pont de fer, réservé aux trains et toujours en place de nos jours, était situé à peu de distance du pont couvert.
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Avant la construction de ce pont couvert, un bac passeur assurait la liaison entre les 2 rives. Le bois utilisé pour la construction du pont d’Amos provenait de la scierie de Philippe Massicotte et la structure a été érigée selon les plans et devis de M. Normandeau.
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Le pont est restauré en 1929 par Émery-Sicard aux coûts de 3972,45 $, mais dès 1930, de nouvelles réparations sont nécessaires et s’élèvent à 4002,35 $. La ville obtient une aide financière de 2000 $ de la part du ministre de la Colonisation. La passerelle pour les piétons a été ajoutée quelques années après la construction du pont.
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Si on compare avec la photo en introduction, on remarque que les imposants avant-ponts de bois ont été retirés et remplacés par du remblai lors des dernières années de vie du pont couvert.
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À partir de 1935, on parle de remplacer le pont couvert. Puisque le nouveau pont devait s’élever au même endroit, on a ingénieusement déplacé le pont couvert de quelques mètres à l’aide de 3 barges et d’un système de pompage. Lors de la construction du pont Desmarais, le pont couvert a ainsi servi de pont temporaire. Le pont couvert a été démoli en 1939 dès l’ouverture de la nouvelle structure. Curieusement, le pont de béton ci-haut vient à son tour d’être remplacé.
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Plusieurs renseignements ont été puisés dans le livre Amos ville centenaire 1914-2014 qui est toujours disponible en librairie ou sur commande via Internet.
Afin que les lecteurs puissent profiter pleinement de ce billet chargé, le blogue sera de retour mardi prochain.
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