Aujourdhui nous allons examiner d’un peu plus près et de façon non exhaustive les différents styles de portiques qu’il est possible d’observer sur nos ponts couverts québécois. Lorsqu’on construisait un pont couvert, plus les années passaient, plus les techniques de construction évoluaient, ce qui fait qu’aujourd’hui nos ponts ne sont pas tous identiques. Malheureusement au fil du temps, plusieurs types de portiques sont disparus du décor. Nous pouvons tout de même nous compter chanceux car il subsiste quelques beaux exemples. Lorsqu’on photographie un pont couvert, on recherche le plus souvent possible un angle de côté pour voir le pont dans toute sa longueur. Une photo uniquement de face est souvent considérée moins intéressante. Mais si on s’attarde aux différents genres de portiques, ces clichés peuvent devenir beaucoup plus attrayants.

Le pont des Raymond possède des portiques classiques des ponts de colonisation. Ce sont les plus répandus ici au Québec.

À Val-Alain, le pont Caron nous accueille avec des portiques cintrés. Il existe encore quelques exemplaires de ce genre dans la province.

J’appelle ce style de portique mi-cintré mais le nom n’est pas officiel. Vous aurez reconnu le pont  Champagne.

Ce genre de portique est commun aux structures à poinçons comme c’est le cas ici au pont d’Eustis.

Les portiques du pont couvert McVetty-McKerry sont d’inspiration américaine.

Le pont Narrows représente un exemple de portiques en encorbellement.

Le pont de Milby possède des portiques à linteau droit.

Le pont Ducharme possède un portique cintré avec entablement sur une de ses façades seulement.

L’autre côté du pont Ducharme nous montre plutôt un portique classique avec entablement.

On peut dire que le pont Freeport a des portiques bien distinctifs.

Les portiques du pont de Powerscourt sont uniques tout comme le pont.

En terminant, il vaut la peine de s’arrêter un peu sur les portiques particuliers du pont Cousineau de Valcourt.

Sources : Arbour, Gérald, Les ponts rouges du Québec, 4e éd., Anjou, Société québécoise des ponts couverts, 1999, 121 p.