À propos de ce pont :

Ce pont est nommé en mémoire de monsieur Irénée Vautrin, ministre de la Colonisation sous le régime Taschereau, et célèbre pour son plan de colonisation visant à contrer la crise économique.

Chronologie du pont

En 1980 le service de l'entretien du MTQ note au dossier du pont de la Kinojevis : À démolir et reconstruire lorsque les réparations deviendront trop dispendieuses.

Hiver 1981 : un banc en pieux a été placé sous la structure afin de la solidifier. Le pont est devenu dangereux et il se fait du transport de bois dans ce rang.

En novembre 1981, le ministère des Affaires culturelles demande au MTQ de surseoir à tout projet pouvant affecter le pont couvert tant que la révision de l'entente MAC-MTQ ne sera pas complétée. Le projet du MTQ est de reconstruire un pont acier bois et de déplacer le pont couvert qui resterait en service pour la durée des travaux.

En décembre 1981, la Société d'histoire d'Amos écrit à la municipalité pour demander la conservation du pont.

En janvier 1982 une résolution du conseil demande la démolition du pont couvert et la construction d'un nouveau pont. L'argent étant déjà prévu au budget du MTQ pour ce projet, la municipalité se voit pressée de procéder afin de ne pas perdre cette subvention.

Toujours en janvier 1982 le ministre des Affaires culturelles Clément Richard reçoit une pétition demandant la conservation du pont couvert. Les 29 signataires s'inscrivent tous comme résidants de Vautrin.

En avril 1982, le MAC prône toujours la conservation du pont couvert. Même s'il s'agit d'un pont de type commun, il est situé au cœur d'un ensemble qui illustre bien la mise en place du plan de colonisation de Vautrin. Le rang Vautrin est réputé être le seul rang de l'Abitibi qui a conservé ces caractéristiques.

En juin 1982, le MTQ évalue à 60,000$ le coût des réparations à faire au pont couvert après sa désaffection. Le MTQ n'a pas cet argent et le pont resterait dans la même condition qu'il était lors de son remplacement.

En juillet 1982, le Comité du statut des biens culturels tient une réunion spéciale pour réévaluer le statut des ponts couverts et le pont de Preissac n'est pas retenu dans cette nouvelle évaluation ; aucun statut juridique ni d'inclusion dans une entente avec le MTQ. Le MAC n'a donc aucune intention d'intervenir davantage dans ce dossier et affirme clairement que l'avenir du pont repose entièrement entre les mains de la municipalité.

En 1983, faute d'argent, la municipalité consent à la démolition du pont. Dans une lettre laconique à la SQPC, on mentionne qu'il n'y a plus de pont couvert à Preissac mais que, à défaut de patrimoine, il y a de beaux lacs et que la pêche, la chasse et la villégiature sont privilégiés.

Source : Gérald Arbour

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